Le Phoenix canariensis est un palmier à la pousse lente, mais qui peut atteindre une hauteur et une envergure importantes: jusqu’à 15 m de haut dans le sud de la France au niveau du pourtour de la Méditerrannée, et jusqu’à 6 m d’envergure. Il est donc primordial d’anticiper sa croissance en lui prévoyant une zone dégagée pour son développement, qui pourra sembler trop vaste pendant les premières années de sa pousse mais se révèlera fort utile par la suite.

Techniquement, le Phoenix n’a aucun besoin d’être taillé, car ses feuilles sèches vont lentement se retrouver pendues le long de son tronc, ce qui permettra sa protection contre le froid et certains parasites, notamment le papillon du palmier et le charançon rouge du palmier. Par contre ces feuilles risquent de tomber lors des jours de grand vent ou de façon impromptue, ce qui peut s’avérer dangereux si elles sont situées au dessus de zones de passage ou par-dessus la clôture des voisins.

Sa taille aura donc avant tout une visée esthétique, mais également un but de sécurité.

En France la taille du Phoenix se fait en « ananas », en coupant uniquement les feuilles mortes et sèches, de façon assez rase, ce qui forme un tronc légèrement gonflé. L’inconvnient de cette taille est la vulnérabilité aux parasites comme le papillon du palmier et le charançon rouge des palmiers car l’accès au stipe sous la première rangée de feuilles est totalement dégagé. On veillera donc à effectuer les traitements préventifs adéquats pour éviter ces infestations. Voir les traitements sur la page Papillon du palmier: traitement naturel .

La taille des Phoenix s’effectue préférentiellement à la sortie de l’hiver et au printemps, justement pour éviter de laisser l’arbre « à nu » si l’on taillait avant l’hiver, ce qui lui permet de garder une couche de protection contre le froid.

Le tronc du Phoenix étant très dur, il faudra s’équiper de scies à dents résistantes pour tailler cet arbre.