Le Phoenix est la cible principale du Papillon du palmier, c’est de loin sa victime la plus fréquente, notamment dans les villes du sud de la France qui ont été particulièrement touchées. On ne compte plus les Phoenix coupés au niveau du sommet du tronc, dont il ne reste que le tronc vide comme vestige dans de nombreux jardins, la coupe du tronc et son élimination étant particulièrement délicates, et nécessitant une tronconneuse et de nombreuses chaînes de rechange à cause de sa dureté et de ses fibres.

Les espèces de Phoenix les plus répandues et les plus touchées sont:

-Phoenix canariensis: le Phénix des Canaries
-Phoenix dactylifera: le Palmier dattier

Le Phoenix étant un palmier dont l’examen visuel peut se faire sans problème à hauteur d’homme pendant de nombreuses années avant que sa taille ne devienne trop importante, il est aisé de surveiller les premiers signes laissés par le papillon palmivore et ses larves. On pourra donc réaliser cet examen visuel très rapide à un rythme quasi journalier lors des périodes à risque, c’est à dire de mai à fin août, en début d’après-midi si possible, au moment où les papillons sont les plus actifs.

Le Phoenix peut très bien survivre à une grosse attaque de Papillon du palmier, la preuve celui en photo ci-dessous, laissé en très mauvais état avec des galeries de larves de papillon quasiment dans chaque feuille(!) suite à une très grosse attaque non décelée et non traitée à temps. Avec un traitement aux nématodes en curatif, puis chaque année en préventif en début de saison , il ne porte plus de séquelles des précédentes attaques au bout de 2 ans, hormis les cicatrices des trous au niveau de son tronc. Toutes les nouvelles pousses de feuilles sont désormais entièrement saines, et intégralement vertes sans aucun trou de larve, signe de la disparition du parasite.